Ann-Sarah Trudeau

L’asthme sévère touche un grand nombre de patients à travers le monde, provoquant des symptômes respiratoires tels que la toux, une sensation d’oppression thoracique, des sifflements respiratoires et des difficultés à respirer. Les patients peuvent subir des exacerbations, qui aggravent ces symptômes. À l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec – Université Laval, les exacerbations sont prises en charge à la suite d’une consultation téléphonique avec une infirmière de la clinique de l’asthme. Cette approche générique conduit souvent à la prescription parfois inappropriée de corticostéroïdes oraux (CSO) et d’antibiotiques. Les exacerbations ont de multiples causes, comme les allergènes, les infections et la pollution. Ces facteurs peuvent activer diverses voies inflammatoires, donnant lieu à différents phénotypes, qui peuvent nécessiter des traitements distincts. Les deux principaux phénotypes sont le phénotype T2, caractérisé par la présence d’éosinophiles et une bonne réponse aux CSO, et le phénotype non-T2, sans éosinophiles et avec une réponse moindre aux CSO. Des études sont nécessaires pour mieux décrire la proportion et les caractéristiques des patients présentant ces phénotypes lors des exacerbations, ainsi que pour déterminer quels traitements sont les plus efficaces. Notre objectif est de décrire les différents phénotypes d’exacerbation et leur réponse aux traitements. Cela fait partie d’une étude de cohorte interventionnelle d’une durée de deux ans. Les patients adultes souffrant d’asthme sévère, contactant la clinique de l’asthme et présentant des signes d’exacerbation, sont recrutés pour une évaluation comprenant : 1) l’évaluation des symptômes et des déclencheurs, 2) la vérification de l’adhérence au traitement, 3) la mesure de la fonction pulmonaire, 4) une radiographie pulmonaire, 5) la caractérisation de l’inflammation, 6) l’évaluation des infections respiratoires, 7) un examen physique, et 8) la documentation du traitement.